Guide: Michel B. alias MBT
Présentation Michel:
Du parking nous emprunterons le chemin des Courtinals. Par une déambulation dans ces paysages dolomitiques et une montée assez longue nous accéderons au sommet du Mont Liausson pour profiter en longeant la crête d’une vue panoramique sur le lac du Salagou.
Nous descendrons par le col de Portes pour rejoindre la combes de Lousses et entamer l’ascension vers « Mars ». Par une montée assez raide, nous atteindrons son sommet avec cette vieille chapelle du nom de Ste Scholastique (qui pouvait faire tomber la pluie en cas de sécheresse).
Pour en finir nous descendrons par un étroit sentier pour rejoindre Mourèze
Distance 12km et 700m de dénivelé positif.
Récit et Photos Christine&Yves L.
Pour cette randonnée du 8 décembre 2024, Michel avait choisi un site de choix, Mourèze et ses majestueuses roches blanches dolomitiques. 12 volontaires ont décidé de braver la météo avec Michel malgré des prévisions peu réjouissantes pour profiter de ce beau parcours… et ils ne l’ont pas regretté !
C’est sous un ciel légèrement couvert et un temps frais que nous avons entamé notre marche un peu avant 9 heures en empruntant le sentier des Courtinals (Les courtines étant des châteaux-forts naturels). Rapidement, nous traversons ce labyrinthe extraordinaire datant du jurassique moyen (- 175 à -161 millions d’années) qui a abrité successivement des hommes du néolithique, des tribus celtes puis une garnison romaine profitant de cette enceinte naturelle.
C’est au milieu du Gardien, du Sphinx, de la Demoiselle, du Lion Dressé que nous progressons vers l’Est et Les Combasses, alternant grimpettes et descentes nécessitant une attention de tous les instants. Nous franchissons une belle arche de pierre et bifurquons vers le Nord-Est en direction du Brugas délimitant la partie Est du Mont Liausson. Cette ascension nous dévoile vers le sud un magnifique paysage à contre-jour, Le Vissou à portée de main et sur l’horizon le Mont Saint-Loup vers le Cap d’Agde et le Mont Saint-Clair de Sète.
Le Mont Liausson est ainsi contourné pour découvrir le célèbre Lac du Salagou et ses collines de ruffes. A hauteur du village de Liausson nous grimpons vers le sommet de la montagne par une pente marquée mais assez courte au final contournant la grotte du Liausson où a peut-être vécu Enjalbert, le premier ermite mentionné dans ces grottes vers 1183.
Nous atteignons enfin le sommet et pouvons admirer cette vue magnifique dont on ne se lasse jamais dominant le Lac du Salagou. De violentes rafales de vent glacial nous rappellent à l’ordre sur la prudence à adopter tout au long de cette ligne de crête et surtout sur la descente qui nous mène au Col de Portes. Abrités par la végétation, la remontée vers Les Lousses est plus calme et rapidement nous trouvons un petit dégagement en bord de sentier pour notre pique-nique bien mérité.
Rassasiés, nous reprenons notre route qui va rapidement nous mener dans la Combe de Lousses puis au Col de Lousses. Après cette partie plus simple, nous bifurquons vers le Mont Mars que nous grimpons par une pente assez raide mais régulière. Le groupe reste homogène et c’est sous de nouvelles puissantes rafales de vent que nous découvrons la ligne de crête, dévoilant une vue dégagée sur village d’Octon et l’extrémité sud-ouest du Lac du Salagou.
Afin de récupérer avant de se lancer sur cette ligne de crête, contourner le sommet et redescendre vers Mourèze, nous faisons une petite halte qui nous permet d’apercevoir une ruine dans la végétation qui n’est autre que celle d’une chapelle dédiée à Sainte-Scholastique. Cette chapelle, une des 3 chapelles à chevet carré de la région, est préromane et datée de l’époque wisigothique (6ème ou 8ème siècle). Elle aurait été érigée probablement sur un ancien sanctuaire romain dédié au Dieu Mars (d’où le nom de ce Mont qui est aussi appelé Mont de Sainte-Scholastique)
Sainte Scholastique était la sœur jumelle de Saint -Benoît, fondateur de l’ordre des Bénédictins. Elle le rencontrait une fois par an, dans une petite maison située près du Mont-Cassin en Italie. C’est là que, pressentant sa mort et désirant passer la nuit en entretien spirituel avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu’il empêche Saint benoît de partir. Inspirés par ce miracle, les gens de la région édifièrent cette chapelle en hommage à la Sainte pour y faire procession en cas de sécheresse afin de faire tomber la pluie. Cette tradition dura jusqu’à la fin du XIXème siècle.
Mais le temps est venu de repartir, nous contournons l’emplacement de cette chapelle, le temps d’apercevoir au pied du Mont, le village de Salasc et nous redescendons tranquillement vers Mourèze par un chemin agréable qui nous amène à l’entrée ouest du village.
Nous rejoignons nos véhicules en traversant ce magnifique petit village, passant sous le Castrum dont les ruines sont perchées sur un imposant pilier dolomitique, puis l’église Sainte-Marie datant du Xème siècle mais remaniée entre le XIIIème et le XVème siècle. Enfin, nous lisons une plaque commémorative sur les murs de la Mairie rappelant la présence dans le village du maquis de Bir-Hakeim en 1944, venu reconstituer ses forces après avoir subi de lourdes pertes en Lozère et participer à la libération de Montpellier le 26 août de la même année. (En rejoignant la départementale, nous avons bien-sûr aperçu à la croisée du Pont de Mourèze le monument érigé en 1984 à la mémoire des 105 martyrs de ce maquis)
Merci à Michel pour cette magnifique randonnée certes un peu venteuse par endroit mais tellement agréable. Et merci aussi à son petit vin chaud, à sa fougasse d’Aigues-Mortes et à ses oreillettes qui nous ont bien ragaillardis pour le retour.
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Et en suivant ce lien Garmin pas de .gpx mais quelques informations complémentaires proposées par Yves