Dimanche 12 juin 2022 : Direction les Bardenas
07h15 : Tous les participants sont à l’heure, les bagages sont chargés, nous partons vers Alfaro (Navarre). 730 km, plus de 9 heures de voyage, ce qui me laisse beaucoup de temps pour penser au long chemin parcouru avant d’être assis dans le bus.
En effet, après deux ans sans séjour « randonnée », repartir en programmant un séjour « clé en main » à l’étranger avec un groupe d’une cinquantaine de participants issus de tous les groupes était un sacré challenge. Car, cela faisait plusieurs années que les séjours à l’étranger ont été abandonnés faute de participants, puis l’incertitude du contexte sanitaire et enfin les interrogations diverses des uns et des autres ; Comme vais-je tenir les quatre jours de randonnée par une grande chaleur, est-ce que la piscine sera ouverte etc. ?
16h30 : Arrivée à l’hôtel Palacios , les chambres sont pris en compte…Notre conducteur Christophe découvre dans son dossier Chauffeur, qu’il doit contacter les guides, randonnée et tourisme !
19h00 : Pot d’accueil offert par l’hôtel puis dîner.
Demain sera un autre jour, le premier d’ une belle semaine
René P
Lundi 13 juin 2022 : le château de l’Estaca.1
Après notre première nuit à l’hôtel Palacios d’Alfaro et un petit-déjeuner à 7 h, Christophe notre chauffeur de car nous emmène au cœur des Bardenas pour un rendez-vous avec nos guides espagnols. C’est notre premier contact avec la région. Nous sommes entre la Navarre et l’Aragon au Nord-ouest de l’Espagne. Du point de vue géologique, la zone des Bardenas est un ancien bassin sédimentaire. Les cours d’eau venant des Pyrénées ont déposé là depuis la préhistoire plusieurs couches de sable et d’argile avec de jolis galets bien arrondis. L’érosion a ensuite fait place à des plaines avec quelques plateaux et ravins. Cette région est surprenante, car ce n’est pas le désert que vantent les brochures. Il y a des champs de blé à perte de vue et la moisson est déjà commencée. Le secteur doit être très vert au printemps.
Nos deux guides espagnols nous prennent en charge dans les Bardenas Reales de Navarre. Nous commençons à marcher vers 8 h 40 sous un ciel sans nuages. La chaleur commence à se faire sentir et ne va pas cesser de grimper. Nous partons le long d’un joli champ de blé bien mûr vers les premières collines. Le chemin est facile, mais nous devons faire attention aux trous creusés par l’eau, car il arrive qu’il pleuve très fort dans ce »désert » et les chemins sont alors impraticables.
Nous prenons de la hauteur et nous avons droit à de jolis points de vue sur les plaines ocres. Nous arrivons à notre objectif : l’ancienne tour de surveillance de l’Estaca. En bas de la descente, dans l’une des rares forêts du coin, nous trouvons un endroit ombragé pour le pique-nique.
Nous reprenons ensuite notre marche sous un soleil de plomb, et nous retrouvons notre car un peu avant 14 h, après une bonne randonnée d’environ 5 h et 300 m de dénivelé.
Retour ensuite à l’hôtel pour une douche bien méritée, et même une sieste pour certains !
En fin d’après-midi malgré une chaleur encore bien suffocante (plus de 36 degrés) quelques personnes montent à la grande église San Miguel. Nous apercevons alors beaucoup de cigognes qui nichent sur les toits de cette église et nous prenons plein de photos. La ville d’Alfaro héberge plus de 500 cigognes dans plus de 100 nids !
Retour à pied à l’hôtel pour préparer et profiter de notre premier apéro dans l’oenothèque mis gracieusement à notre disposition par la direction du Palacios. Nous prenons ensuite le repas du soir à 20 h dans le restaurant de l’établissement. Une bonne nuit nous attend pour clore cette journée bien chargée et bien chaude. Ça promet pour la suite !
Jean-Paul L
Photos : Jean-Paul L – Cliquez sur la photo
Lundi 13 juin 2022 : le château de l’Estaca.2
Les conditions étaient idéales pour cette première randonnée : 20 degrés celsius au départ depuis le bus et 34 au moment du déjeuner. Mais à ce moment-là le plus dur était fait. De retour au bus certains ont même retrouvé un petit 5 degrés Heineken.
48 marcheurs se sont donc élancés d’un pas soutenu à la poursuite de nos deux ibériques bondissants (le plus petit surtout). Rapidement, le groupe s’est étiré, mais s’est reformé pour les premières photos du paysage majestueux des Bardenas Blanca. Plus haut encore nous avons été surpris de découvrir au loin, des rizières dans ce paysage aride et parsemé de champs de blé dont les récoltes doivent être faméliques au vu de la consistance des épis.
Tout au long du parcours, nous avons cheminé dans des chênes kermès. Ce qui ne nous a pas trop changé de nos garrigues. Le dépaysement était à l’horizon. Après une rude descente, le groupe s’est scindé en deux. Les plus courageux ont continué jusqu’à la tour de surveillance, dernier vestige du château de l’Estaca.
Pour finir la descente en rappel ou sur les fesses pour retrouver l’autre partie du groupe qui patiemment nous attendait pour déjeuner à l’abri d’une ombre rare.
Un petit désaccord sur la durée des « agapes » est apparu, mais après un petit kilomètre sous une bonne chaleur, maître Kanter a réglé tout ça.
Une très bonne journée pour une mise en route.
Danièle et Michel D
Vidéo Relive: Le Château d’Estaca
Mardi 14 juin 2022 : Bardenas Blanca – Mesalobar & Belcho
Debout dès potron-minet, petit-déjeuner, et nous voilà tous dans le bus direction le départ de notre deuxième randonnée dans le désert des Bardenas Réales… Aujourd’hui, ce sont les Bardenas Blanca… 1, 2, 3 soleil la chaleur de ce 14 juin est déjà là, il fallait commencer tôt… En compagnie de nos deux guides, nous découvrons des paysages arides, blancs, craquelés… Un sol d’argile où nous apprenons que l’eau ne pénètre pas, mais s’écoule vers l’Ebre lors des quelques fortes pluies… Et surprise au milieu de cette étendue désertique, un étang artificiel où l’eau est amenée avec un système de pompage à partir de l’Ebre. Des bergeries sans moutons, mais nos guides nous apprennent qu’ils sont très nombreux ici avant la transhumance vers des terres plus hospitalières. Une première boucle de 5 km dans cet univers aride, un canyon en pleine chaleur, avant de prendre de la hauteur. Notre seul dénivelé de la journée nous amène vers deux promontoires, de leur vrai nom Mesalobar et Belcho, d’où nous admirons ce paysage magnifiquement aride, blanc, érodé où nous venons de marcher: les Bardenas Blanca!
Un peu plus de 10 kilomètres, 150 mètres de dénivelé, mais par cette chaleur, c’est bien suffisant. Retour au bus pour trouver le promontoire de la vierge del Yugo quelques kilomètres plus loin. Nous pouvons y admirer sous un autre angle les Bardenas Blanca. Et poursuivre par un pique-nique à l’ombre des pins… Si, si par cette chaleur l’ombre réparatrice est indispensable.
Après avoir dégusté quelques abricots et cerises offerts par le directeur de l’hôtel à René, et pour certains pris un café en terrasse, nous voilà à nouveau dans le bus pour une nouvelle aventure.
Direction Tarazona où nous visitons la plaza de toros qui a la particularité d’être octogonale, et surtout la cathédrale Santa Maria de la Huerta qui est l’une des constructions les plus caractéristiques du style gothique et mudéjar d’Espagne.
Les yeux pleins de souvenirs et le corps gorgé de chaleur nous rentrons à l’hôtel pour une douche bien méritée puis une soirée bien agréable entre amis.
Le deuxième jour du séjour est terminé, vive le troisième !
Jean-Marie B
Jean-Paul L – Cliquez sur la photo
Vidéo Relive: Mesalobar & Belcho
Mercredi 15 juin 2022 : Visite de Pampelune et d’Olite
En quittant l’hôtel à 8 h 30 la température était encore agréable. Christophe nous mena rapidement à Pampelune et nous avons commencé cette journée sans randonnée par un tour des remparts en bus.
Nicolas, notre guide local, nous a d’abord emmenés dans la vieille ville pour nous parler des 3 quartiers antagonistes des débuts de la cité, quartiers réunis dans une seule enceinte par Charles III le noble. Devant l’hôtel de ville, décoré de blanc et de rouge, notre guide nous a détaillé le parcours emprunté par les taureaux lors des fêtes de Pampelune. Lorsque les bêtes arrivent les quelques téméraires qui se hasardent devant ne courent guère plus de 2 à 3 secondes, mais peuvent ensuite se « vanter » d’avoir défié ces monstres de 600 kg !’’
Nicolas nous a également rappelé l’apport à la ville des Pèlerins en route pour St Jacques de Compostelle en nous emmenant visiter la cathédrale Santa-Maria. Il s’agit d’un vaste édifice à l’intérieur gothique succédant à une église romane, aux chapelles recouvertes de feuilles d’or, mais à la façade reconstruite au 18e siècle. Vaste, majestueuse, … une mention particulière à la très intéressante collection de statues de vierges polychromes allant du 12e au 17e siècle qui montre clairement l’évolution de la sculpture au cours de ces cinq siècles.
Un détour pour admirer la somptueuse et célèbre sculpture en bronze glorifiant les taureaux et leurs aficionados, donc la vie taurine de la ville et Christophe nous conduit à Olide. Nous y déjeunons.
Visite du château médiéval remanié par Charles III le noble pour le rendre moins austère et plus agréable à son épouse, notamment par l’ouverture de nombreuses fenêtres. La reine était-elle, comme nous, agressée par la chaleur lors de chaudes journées passées dans cette imposante bâtisse ? Nul ne le sait.
Nous terminons cette journée touristique par la visite d’une bodega créée en 1913, où un passionné, au milieu des chais, nous explique le travail de la vigne et l’élaboration des vins. Nous pouvons gouter les productions déclinées dans les 3 couleurs et acheter quelques bouteilles.
Le retour à l’hôtel s’effectue dans le calme, la fatigue se faisant sentir. Et, comme à l’aller, les nids de cigognes agrémentent notre parcours.
Philipe M
Jean-Paul L – Cliquez sur la photo
Jeudi 16 juin 2022 : Le Castildetierra
Comme les jours précédents, un départ matinal pour la randonnée que nous attendions tous pour voir le Castildetierra, la formation rocheuse d’une grande beauté considérée comme un des emblèmes des Bardenas. Une fois encore le parcours a été retracé pour tenir compte de la chaleur. Ainsi nous sommes déposés à un carrefour de piste, le bus nous récupèrera au parking à proximité du Casteldetierra. Nous empruntons toutes les lignes de crête, les points hauts pour admirer les formes capricieuses du massif des Bardenas qui nous transportent donc dans un univers quasi lunaire, parsemé de ravins, de plateaux et de buttes solitaires, dont le Castildetierra en est la manifestation la plus emblématique. C’est en fait une cheminée de fée ou demoiselle coiffée . C’est en fait une sorte de colline composée d’un matériau friable dont le sommet est constitué d’une pierre plate (mesa) qui par son poids rend le terrain plus dur et donc plus résistant à l’érosion. Après la photo de groupe, Christophe est très sollicité pour la distribution des boissons fraiches.
Les guides, Inaki et Javier nous proposent comme les jours précédents une activité « hors programme », en l’occurence une visite guidée de leur ville: Tuleda. Une ville pleine d’enchantement née entre l’aridité des Bardenas et le vert intense de sa nature. Elle a été fondée en l’an 802 sous la domination musulmane mais où musulmans, juifs et mozarabes ont vécu ensemble durant quatre siècles. Les rues de la ville sont encore le reflet de ce métissage culturel faisant de cette ville un véritable bijou artistique avec sa superbe cathédrale, ses églises et palais, ruelles, murailles et autres vigies. Cependant le cœur de Tudela est sa Plaza de los Fueros. C’est une ancienne arène qui dispose d’un kiosque central et les façades des maisons comportent des blasons des villages de la Ribera.
Après le pique-nique dans un parc et une dernière déambulation « Glace », retour vers Alfaro. Et comme tous les soirs, à 18 h45, le grand moment d’information et d’échanges à l’oenothèque
René P
Photos : Jean-Paul L-
Vidéo Relive: Le Castildetierra
Vendredi 17 juin 2022 : El Cabezo del Fraile – Le mamelon de Fraile
Epilogue : Cette dernière randonnée nous amène dans la Bardena Negra. Une légère brise nous protège de la chaleur toujours présente. L’ascension du mamelon de Fraile nous rappelle par moments nos chères grimpettes cévenoles sous l’œil d’un vautour fauve indifférent à la présence de bipèdes.
Arrivés au sommet du Cabezo de Fraile (557m d’altitude), le panorama est impressionnant : mélange de cultures céréalières, canyons et curiosités géologiques.
Il subsiste quelques restes du château de Fraile construit dans la roche, situé à la frontière entre la Navarre et l’Aragon.
Nous rejoignons le bus de Christophe, refuge apprécié à cette heure de la journée ! Nos deux guides nous accompagnent à El Bocal (à proximité de Tudela) dans un parc ombragé en bordure de l’Ebre pour une restauration bien méritée. Le retour à l’hôtel se fait tôt dans l’après-midi avec, à l’esprit de chacun, la préparation des bagages pour le grand départ !
Philippe S
Jean-Paul L – Cliquez sur la photo
Vidéo Relive: El Cabezo del Fraile
Contributions:
Comme première expérience (première et peut-être dernière !), après beaucoup d’appréhension (de dernière minute surtout !), je suis heureuse d’avoir pu participer à toutes les sorties prévues. Mon appréhension était de retarder le groupe lors des randonnées. Finalement, les conditions météorologiques (température) ont rebattu les cartes !
Je suis très satisfaite de l’ambiance régnant dans le groupe, tout le monde a bien fait connaissance.
Jackie B
« Las Bardenas » est une très belle région d’Espagne située en grande partie en Navarre et le nord de l’Aragon, très chaude et aride au point que l’on parle de « Désert des Bardenas ». Mieux vaut avoir la condition physique pour cette randonnée !
À cause de la canicule (38°-39° à l’ombre soit plus de 50° au soleil), au lieu des 15 km par jour prévus, nos deux sympathiques guides espagnols ont raccourci les parcours à 10/11 km avec des montées adaptées à tous les niveaux. De cette façon, retour au bus vers 12 h où Christophe, notre conducteur, qui marchait également avec nous, avait beaucoup de succès avec ses bières fraîches à l’arrivée.
Notre programme « randonnée» a été entrecoupé par la visite guidée de Pampelune. Pour le plus grand plaisir de tous, nous avons parcouru le trajet des taureaux jusqu’aux arènes !
Je ne ferai pas le récit des journées une à une, d’autres marcheurs s’en chargeront ; mais je fais part de mon ressenti : celui d’un voyage sportif, culturel dans une région d’Espagne chargée d’histoire et que nos guides ont su nous faire découvrir et partager.
Ce voyage, je pense, restera longtemps dans les mémoires des participants !
Merci à René pour son organisation toujours impeccable !!! Expérience à renouveler !!!
Anne-Marie D
5 réflexions au sujet de « Dimanche 12 juin – Samedi 18 juin 2022 : Les Bardenas (Espagne) »
Très chaud certes, mais des vues impressionnantes, des paysages dignes du Far-West, un groupe qui a montré de la cohésion et une ponctualité très agréable. Merci d’avoir osé prendre le pari d’organiser ce séjour!
Mireille QUINTANE
Une belle semaine, le plaisir de rencontrer de nouveaux marcheurs ou de renforcer des liens d’amitié, de beaux paysages et de belles découvertes…. Bref un séjour réussi!
Merci pour ce magnifique récit et photos du voyage de Bardenas. Beaucoup de regret. Hâte de vous retrouver pour de nouvelles aventures. Bonnes vacances à toutes et tous. Brigitte LOPEZ
Merci à René pour l’organisation de ce séjour randonnée qui fut à la fois culturel et sportif
Sportif surtout pour moi… Mais j’ai suivi et j’en suis ravie
Des paysages grandioses
Des rencontres intéressantes
Tout était au rendez vous
Ce séjour restera un souvenir mémorable
Un séjour au top. Pari réussi René tout était parfait.
Que de bons souvenirs, hâte de repartir.