Animateur : Jean-Claude HORENS
Par ce matin frais et depuis le parking du Belvédère de la Baume Auriol, nous prenons le chemin dit « du facteur ». Immédiatement, nous apercevons un superbe panorama sur le Cirque de Navacelles. La descente n’est pas trop difficile, mais un peu glissante et caillouteuse. Nous atteignons les premières maisons de Navacelles puis nous traversons ce hameau avec ses rues étroites et pavées, pour atteindre le pont médiéval de la Vis. Le chemin se poursuit le long de la vis par une descente encadrée par une main courante salvatrice. Petit à petit, nous entendons un bruit d’eau qui deviendra de plus en plus assourdissant au fur et à mesure que nous nous avançons pour découvrir le Moulin de la Foux : quel beau spectacle ce Moulin avec ses multiples ruissellements d’eau ! Nous remontons tranquillement par le chemin des vignes bordé de plusieurs » oustalets » puis par un sentier étroit en balcon avec de multiples pierriers et enfin, nous reprenons le chemin du facteur… Durant notre retour, nous avons été escortés par quelques vautours au vol majestueux… Nous allions oublier le principal : le pique-nique. Jean-claude nous a trouvé un superbe spot et en plus, il nous a commandé un soleil radieux. En tant que nouveaux dans le groupe randonnée, nous avons beaucoup apprécié tout d’abord la convivialité de tous, mais aussi les différents vins, alcools sans oublier tous les différents desserts… Le retour du « chemin du facteur » fut rude pour nous… On le saura pour la prochaine fois !
Merci pour cette belle journée.
Carole et Bertrand DOURMAP
Bonus culturel: Les cabanes des Sérizières .
Au bout de quelques pas sur le sentier du Mas de Guilhou, on remarque de petites maisons de pierres, les «oustalets», qui ponctuent le chemin et sont parfois camouflées par la végétation. En 10 minutes, vous aurez pu en observer huit. Construites sur un plan rectangulaire, entièrement bâties en calcaire, certaines ont conservé leur toit en lauzes et, en pénétrant à l’intérieur, on peut y voir de petits bassins encore en eau pour certains. Il peut être difficile de deviner l’usage spécifique de ces cabanes et pourtant les indices sont là! Vous aurez en effet remarqué la teinte bleue des plus petits bassins dans les oustalets. Au milieu d’une végétation sauvage et sur un versant fortement incliné et exposé au soleil du Sud, une toute petite parcelle de vigne est cultivée. En regardant de plus près, quelques arbres fruitiers se fondent dans la broussaille.
La culture de la vigne dans les gorges : Ici dans les gorges, il n’y a pas si longtemps, l’ensemble du Cirque était cultivé et une multitude de petites parcelles façonnaient le paysage. Il n’en reste plus qu’une aujourd’hui. Les vignes bordaient la route et occupaient une bonne partie des parcelles et ces cabanes répondaient principalement aux besoins du travail de la vigne. On s’y abritait, stockait outillage et produits et récoltait l’eau dans des citernes pour la préparation des traitements au sulfate de cuivre, d’où les parois bleutées des bassins. Jusqu’à l’exode rural, la plupart des habitants du village de Blandas cultivaient des vignes sur une ou plusieurs parcelles dans ce secteur des Sérizières et des Bayrades. Mais la culture de la vigne n’était pas exclusive, on y retrouvait également des oliviers, cerisiers, pêchers, amandiers et figuiers. Généralement en lanières et parallèles à la pente, l’implantation de ces parcelles créait un paysage agraire particulier. Ce lieu illustre une fois de plus la capacité de l’Homme à composer avec un climat complexe, l’omniprésence du calcaire et la rareté de l’eau. Il a confectionné des terrasses, dessiné des chemins transversaux sur les pentes, construit les «oustalets » et des citernes pour recueillir les eaux de pluie et de ruissellement. Sur une terre où l’eau est souterraine, la capter, l’apprivoiser était une nécessité. Le caussenard a dû faire preuve d’ingéniosité pour s’installer et vivre ici. Les reliques de ces aménagements témoignent d’une activité ancienne, vitale et raisonnée face à une ressource en eau si précieuse et déterminante pour l’Homme, les cultures et les troupeaux.
Diaporama : Jean-Jacques KELNER
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Voilà mes photos du jour, avec quelques godasses trouées (et plus) clouées aux portes du village de Navacelles pour compéter la collection …Vous constaterez que toutes mes photos sont prises de l’arrière du groupe, quelques fois de très loin ! Hé oui, le « cabri » était blessé, avec une patte un peu douloureuse, mais aucune compassion du guide et du reste de la troupe ! Quelle galère ! Mais pourquoi donc je randonne encore avec cette association ? J’ai encore failli me perdre …Bon encore heureux qu’il faisait beau et que le paysage était magnifique. Pour les curieux, les deux dernières photos montrent la grotte des Camisards (grotte du cingle du Fort), avec une fortification datant du XIIe siècle, dans laquelle on pouvait descendre (avec une chaîne à partir d’un trou sur le plateau) à la fin des années 30 pour 20 sous. Restaurée en 2011, elle n’est plus accessible au public depuis les années 60.
JJK
Diaporama : Jean-Jaul LANDRIEUX
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