Dimanche 8 mai 2022 : Le Piedestal

Guide : René P

Nous sommes 20 en ce dimanche 8 mai, à destination du Piedestal de Rivière-sur-Tarn. (Aveyron).La météo est très bonne. L’itinéraire est donné. Nous partons sans retard sous la conduite de René, notre guide dominical.
Après le Pas de l’Escalette et Le Caylar, nous traversons le causse du Larzac désormais Parc Naturel Régional des Grands Causses, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. À l’approche de Millau, nous délaissons son viaduc (*) qui se profile non loin, dans la sinueuse descente vers le centre-ville. Après Aguessac, nous entrons dans les Gorges du Tarn, canyon creusé par le Tarn entre le Causse Méjean et le Causse de Sauveterre. Nous atteignons Rivière-sur-Tarn (Aveyron), commune située à l’intérieur même du Parc Naturel Régional.

Le château médiéval de Peyrelevade (pierre large) domine le village et le Tarn à l’Est. Plus à l’Ouest, se détachent les imposants Puech de Fontaneilles et de Suège. Un étroit chemin contourne le château. Après un bref replat, il amorce le sentier très pentu du Louradou qui nous conduit à un magnifique panorama sur la vallée et les caves troglodytes d’Entre-deux-Monts. Une pause photos et tout près, par une large piste, découvrons le piédestal de Fontaneilles. C’est une imposante construction circulaire portant une très haute croix. Notre guide nous conte son histoire. Il a été édifié à l’initiative de trois abbés locaux et devait supporter une vierge commandée à une entreprise belge. Celle-ci avait  » fondu les plombs  » plutôt que la vierge, et mis les abbés dans l’embarras. Ils ont alors décidé d’y mettre cette croix qui protège la vallée et bien au-delà.
Nous reprenons la piste forestière, confortable et ombragée qui longe le coteau et nous mène au pied même des caves troglodytes de Fontaneilles et Compeyre, Elles ne sont pas charpentées. Couvertes de lauzes épaisses « autoportantes », prouesse des forces s’opposant, elles supporteraient ainsi une tonne au mètre carré. Construites au début du XVIIIe siècle, elles assuraient à l’ensemble, une ventilation naturelle, propice à la conservation du vin, mais aussi du fromage de brebis. On y prenait alors le repas sur le  » peyrou  » grande pierre plate en saillie du mur, près de la porte. C’est ce que nous faisons également, échangeant nos impressions enthousiastes sur la beauté des paysages colorés qui s’offrent à nous. Ils sont encore plus beaux après l’apéritif et la ronde des desserts, confirmés ou à l’essai, que ces dames ont préparés. Les bons moments ayant aussi une fin, il a fallu réarmer nos sacs à dos.

Notre chemin ne contourne pas l’édifice du Puech de Suège mais  » y rentre dedans « . La pente est sévère. Plus de 30 % selon mes mollets. Le résultat est impressionnant. Nous sommes au-dessus d’une énorme faille et d’un paysage unique et lumineux sur la vallée. Les villages de Buèges et de Cayrade sont en contrebas.
René nous met en garde. Le sentier du retour est en pente raide et pierreuse. Nous appliquons ses conseils sur la tenue et la portance des bâtons. Nous regagnons nos véhicules, saluant au passage le beau château de Lugagnac.

En résumé une randonnée physique, certes, mais riche d’originalités géologiques et historiques. Encore merci à Mireille et René de nous l’avoir proposée.

Francis L
Photos:  JJK
Vidéo Relive: Le Piedestal