Marche du jeudi 18 avril 2019 : Le Salagou « Rouens-La Sure »

Animateur : Alain MICHALSKI

28 amoureux de paysages extraordinaires se sont régalés en cette après-midi de printemps avec une symphonie de couleurs :
Le rouge des ruffes datant d’il y a plus de 250 millions d’années.
Le jaune des ajoncs, des genêts à balai et des moutardes.
Les violets du thym et des iris.
Le blanc des iris et des lichens desséchés au bord de l’eau.
Le vert tendre des jeunes feuilles notamment des vignes.
Le vert plus foncé des feuilles de chênes ou de lauriers.
Le bleu du lac et celui du ciel
Et pendant quelques minutes, le noir de quatre grosses tortues…..

Vous avez deviné que nous étions au bord du lac du Salagou à faire le tour des presqu’îles du Rouens et de La Sure.Le lac de retenue du barrage du Salagou, d’une superficie de 7 km2 a noyé une partie de certains villages dont le plus connu est Celles pour laquelle il existe un projet de réhabilitation.

En ce qui concerne les chiffres : 28 randonneurs, 10km 700, 3h 15 de marche (pause comprise)

Mireille QUINTANE

Crédits Photos:Mireille QUINTANE

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« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges

Jeter l’ancre un seul jour ? (…)

Ô temps, suspends ton vol ! (…) » (Le lac, Lamartine)

Nous en avons fait maintes fois le tour. Et enfin, Alain, notre gentil animateur, a osé ! De sa timide attirance, il nous a rendus complices. Nous avons traversé Liausson qui lui tient lieu d’antichambre et, sur un tapis de soie rouge, nous avons approché la belle odalisque de L’Hérault, la Belle étendue au doux nom de Salagou.

Si le Salagou est masculin, tout ici est féminin et incite à la retenue, car la belle endormie frissonne et soupire : » La bien-aimée rêve du prince charmant, un prince parti combattre des dragons et d’autres créatures pour parvenir jusqu’à elle. Un baiser peut la réveiller et si elle y consent… »

L’impudique, mine de rien, nous attendait et nous révèle ses charmes mis en valeur par ces draperies de ruffe rouge festonnées de toute la palette des verts.

Et si les noms du dike La Roque et des presqu’îles La Sure et Rouens ne nous parlent pas, leurs formes nous ramènent à la belle.

Fantasmes de soupirant penseront, les pieds bien ancrés dans le sol, certains marcheurs !

Certes ! Car seul le silence peut rendre grâce à tant de beauté

Yves CAHN

Crédits Photos: Yves CAHN

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