Mardi 24 octobre 2023 : Soubès – le Trou du Loup

Guide : Patrick Z

Il y eut tout de même 21 rescapés qui n’étaient pas réquisitionnés pour garder les loupiots et qui étaient au départ de Soubès pour aller voir à quoi ressemble le Trou du Loup. Petit détail, Soubès est à 250 mètres alors que notre objectif, sur le plateau du Larzac, est à 700. La pente était longue mais régulière et les courbes de niveau ont été avalées goulûment l’une après l’autre, peut être trop goulûment occasionnant des fausses routes et des attentes prolongées.
La récompense nous attendait tout en haut avec une magnifique forêt de résineux agrémentée de clairières parées de leurs plus belles couleurs automnales. Quant au fameux trou, il s’agit d’une simple ouverture dans la roche fermée par une grille cadenassée, mais derrière, pas le moindre loup à offrir à nos regards désappointés.
Autre curiosité, nous parvenons aux ruines du Mas de Rouquet, imposant ensemble de bâtiments vestiges d’une exploitation agricole de 630 hectares qui a fonctionné jusqu’en 1926. Il n’est pas dans les habitudes de décrire de ce que l’on n’a pas vu, mais il faut quand même dire un mot d’un site remarquable situé à proximité, mais dont l’accès et l’exploration requièrent un équipement spéléo sérieux : l’aven du Mas de Rouquet, considéré comme l’un des plus beaux parmi les nombreux gouffres que compte le Larzac, dont les boyaux souterrains s’étendent sur plus de 100 mètres et se terminent par une vaste salle haute d’une vingtaine de mètres au centre de laquelle trône une stalagmite géante de 12 mètres baptisée « l’obélisque », bien que les esprits pervers puissent avoir une toute autre inspiration.
Pour ceux qui ne disposent pas de cordages et de baudriers, la visite est facile en cliquant sur : Aven du Mas Rouquet
Le chemin du retour redescend vers Soubès, mais nous sommes confrontés à une alternative : à droite, un PR bien balisé, mais plus long, à gauche, le « sentier des sangliers », direct, mais plus tordu. Que croyez-vous que nos valeureux randonneurs fourbus choisirent ? La piste des sangliers naturellement, bien labourée par ses habitués.
Cette randonnée sur une belle partie du Larzac méridional a mis à rude épreuve les jambes de quelques néophytes. Il faut rappeler qu’elle était classée P2 T2, ce qui signifie, selon la nomenclature détaillée sur le site, qu’elle pouvait comporter des montées difficiles, des descentes raides, soit un parcours qui s’adresse à des randonneurs en bonne condition physique, un peu entraînes et bien équipés en chaussures, bâtons et ravitaillement. Autrement dit, il est prudent de prendre connaissance de cette cotation et d’interroger éventuellement le guide avant de prendre le départ.

Patrick Z