Séjour à Matemale

 Séjour raquettes CAPCIR du 10 au 14 février

Journée du 10 février.

Matemale.  En Pyrénées Catalanes  «Capcir Haut Conflent ».  A 1500 m. d’altitude, sur le plateau,  ce  petit village est niché au pied du pic Bastard, entre son plan d’eau et la forêt de la Matte aux pins sylvestres séculaires.Arrivés comme prévu, fin de matinée à l’Auberge La Prairie, avons pris possession des chambres, suivi du repas, ensuite location des raquettes sur place.

Dès 14 h, JM Prieur nous conduit au Domaine de la Quillane-Calvet. Une fois raquettes au pied, pas évident pour la première fois de chausser, c’est parti pour un circuit de mise en route afin de se mettre en condition avec les raquettes, l’environnement enneigé, temps couvert et vent.

Vers 17 h, retour à l’auberge, à notre disposition :

  • un local de rangement pour le matériel
  • un salon avec coin cheminé, accès Wifi gratuit, bar et véranda
  • une salle de restauration spacieuse
  • un salon TV, – une salle de jeux (billard, flipper, baby-foot)  – une salle de ping-pong
  • un SPA (jacuzzi)  gratuit

Bon accueil à notre arrivée avec le sourire de Marie-Ange et une ambiance conviviale tout au long de notre séjour.

Jean Marie PRIEUR

Journée du 11 février.

Après une première demi-journée de mise en jambes, les choses sérieuses commencent.

Lever 7h15 dans la chambrée des 4 hommes seuls après un angélus au clocher de Matemale et le réveil-matin de Francis. Après un premier petit déjeuner à l’Auberge,  départ à 9h vers une destination …peu précise pour plusieurs voitures censées suivre le minibus du guide … Nous voilà perdus après avoir emprunté deux rues différentes du village de Matemale, pourtant pas grand ! Nous finirons par retrouver le  » convoi » pour accéder à l’Espace Nordique du Col de la Lose. Nous sommes environ 35 à chausser et à suivre Thierry pour un parcours balisé de 6 km.

Très belle forêt de conifères enneigés, neige fraiche récemment tombée, beau soleil : les conditions sont idéales. Un parcours assez facile  et une progression régulière malgré quelques réglages nécessaires de raquettes ou bâtons.Progressant sur un mamelon  nous pénétrons dans une superbe forêt de sapins givrés : plus beau que des sapins de Noël …Nous arrivons au refuge du Col de Torn pour le pique-nique du déjeuner ; cadre magnifique, feu de cheminée …Nous nous partageons entre la terrasse (un peu froid malgré le soleil) et la salle intérieure ; un grand moment de convivialité favorisant les contacts avec  les Bretons, les Agenais et les Toulousains composant notre groupe. Descente vers Matemale puis récupération des voitures par les 5 chauffeurs après franchissement du long barrage de 1km 300.

Certains essayent le SPA, d’autres jouent aux cartes, d’autres admirent les exploits de Martin Fourcade, le régional des JO, à la télé, d’autres  » bullent  » devant la cheminée du bar ou trient les belles photos du jour sur l’ordinateur de Pierrot. La journée se termine autour d’un …énorme plat de moules – frites inattendu à 1600 m d’altitude ! Renseignements pris, elles ne sortaient pas du lac de Matemale …

Une très belle journée qui met l’eau à la bouche pour demain.

Christian ROUX

Journée du 12 février.

Après le petit déjeuner, rendez-vous à 9h sur le parking de l’auberge, tout le monde est là ? Il semble que oui, alors on embarque dans les voiture pour aller au col du Creu à 1700m.d’altitude. Le soleil est déjà au rendez-vous, la journée s’annonce ensoleillée. Après avoir chaussés nos raquettes (ce qui prend toujours un certain temps) et vérifiés nos équipements (gants, bonnets, guêtres…), il y en a qui cherche quelque chose dans leur sac !! On démarre et on suit la trace de Jean-Marie notre guide du jour.

On monte progressivement (ça réchauffe) jusqu’au Puig de l’Om à 1880m. La descente en direction du col du Menhir nous permet d’avoir des vues magnifiques sur toute la vallée de l’Aude, avec le lac de Matemale, les Angles, Formiguères, le lac de Puyvalador et les sommets du Capsir.

Séance photo pour tout le monde à coté du menhir et nous continuons notre progression sur le GR de Pays sur lequel, un peu plus loin, en contrebas nous attendent sur la neige immaculée trois izards. Silence pour tout le monde nous apprécions le spectacle. Nous arrivons en fin de matinée au refuge de l’Estagnols à 1790m. Refuge pour nous tous seul, Jean-Marie a la clé. On sort les bancs pour manger dehors, il fait super beau et chaud.

Nous commençons comme il se doit par un apéritif maison (merci à Francis pour le vieux « vin d’orange » de son père) à l’intérieur du refuge et nous sortons pour déjeuner assis en « ranguette » (Fifi Brindacier sur le barbecue et moi sur des bûches dans la neige). La vue sur la vallée est magnifique.

Christian nous raconte des blagues, Jean-Luc fait le bûcheron, Marie fait une seance de massage à Anne-Marie qui bronze sur une chaise, Maryse pique un roupillon sur un banc et il y encore quelqu’un qui cherche quelque chose dans son sac ….Il y en a même un qui a perdu l’attache de ses raquettes ! On parle, on parle, on blague, on rigole, c’est la fête dans ce refuge. Le soleil est de la partie. La vallée et la montagne résonnent de nos rires. Super que ce moment là !!

Après le café et un petit remontant, Francis nous amène à un « orrys » (capitelle chez nous) qu’il a trouvé un peu plus bas, nous le suivons. Après un petit crochet nous repartons en sens inverse par le même chemin jusqu’aux voitures au col du Creu.

Retour pour tout le monde à l’auberge avec la douche, le repos, le Spa pour certains avant l’apéritif et le repas convivial de ce jour.

Journée exceptionnelle entre nous dont on se souviendra longtemps.

Patricia SELVA

Journée du 13 février: Puyvalador

Pour ce dernier jour, Thierry nous accompagne à la station de ski de Puyvalador. Première expérience du télésiège pour certain(e)s, pas très rassurés, mais tout le monde arrive sans problème au Serrat del Bosc Nègre, à 2141 m, pour chausser les raquettes.

Après un court passage de plat, la montée se fait raide et nos collègues bretons soufflent et souffrent. Une bonne heure et demie plus tard, on voit le pylône d’arrivée du téléski de Ginèvre : on est au sommet du même nom à 2382 m.

Superbe panorama avec l’étang gelé du Laurenti et la pyramide du Roc blanc. Au fond l’Ariège, avec le Saint Barthélémy, et pas très loin sur le GR7 b, la couillade des Bourriques (1), qui mène au pic de Baxouillade, le Roc de la Musique et le Pic de la Camisette… Quelle poésie dans ces noms ! Très loin, l’Andorre, l’Espagne…

Merci Thierry pour la vue…et l’apéro, bienvenu après ces efforts ; la descente, raide, laissera des souvenirs aux cuisses et aux mollets.

Pour clôturer ce séjour, un excellent dernier repas, avec la fideuà (2) et l’omelette norvégienne, mettra un terme à ce magnifique séjour. Un regret : la sortie de nuit en refuge, avec la promesse de tarte et vin chaud, annulée à cause du temps ; mais c’était peut-être mieux pour nos vieilles jambes…

Un grand merci à Andrée et Jean-Marie pour ces magnifiques parcours de nature et la parfaite organisation du séjour. A refaire ! 

1 : en patois local, une couillade est un large col herbeux ; je ne sais pas si le nom donné (bourriques) fait allusion à des randonneurs…

2 : fideuà : spécialité culinaire valencienne, la fideuà (contraction populaire de fideuada, de fideu, en catalan vermicelle), est un plat de pêcheur à base de vermicelles cuits dans un bouillon de poisson parfois agrémenté de morceaux de calamars ou seiches. La fideuà est cuisinée et servie dans une paellera (poêle typique de Valence) et se déguste avec un aïoli ou, plus simplement, avec du citron. La recette est souvent la même que celle de la paella, les vermicelles se substituant au riz.

PS : Au court de ce séjour, beaucoup d’entre nous ont sympathisé avec Lucette, petite dame blonde sympathique, qui attirait les regards (surtout masculins); je me suis amusé à rappeler ces moments en rendant hommage à Lucette, sur l’air de A bicyclette, d’Yves Montand ; rappelez-vous : Quand on partait de bon matin, Quand on partait sur les chemins, A bicyclette…

Quand on chaussait de bon matin/ On n’était pas toujours certains/ De nos raquettes

Nous étions quelques bons copains/ Y avait Christian, y avait Michel/

Pierrot, Jean-Luc, Francis, Joël/ Et puis Lucette

On était tous amoureux d’elles/  On se sentait pousser des ailes/ Derrière Lucette

Sur les sentiers bien enneigés/ On se serait même bousculés/ Derrière Lucette

Faut dire qu’elle y mettait du nerf/ Elle était même venue du Gers/ Tout en raquettes

Avec son habit d’Arlequine/ Elle avait l’air plutôt coquine/ La belle Lucette

Malgré sa coiffe à la fourchette/ Elle était quand même mignonnette/ La belle Lucette

Maintenant que l’on est rentrés/ On se dit que, une autre année/ Sur nos raquettes

Nos chemins pourront se croiser/ Et qu’on pourra encore rêver/ A toi Lucette….

Jean-Marie VILAIN 

 

 TZ10

2 réflexions au sujet de « Séjour à Matemale »

  1. A la lecture des récits de ce séjour, Marie-Jeanne qui déjà a rencontré un Gérard tout bronzé, ne peut qu’être nostalgique et amère de n’avoir pas pu être parmi vous : j’avais en effet trop présumé de mes forces car je sortais de 2 séjours consécutifs de raquettes à neige en Haute Savoie et en Auvergne.
    Je me rattraperai en 2015……
    Merci pour vos récits.
    MJB

  2. Merci à Jean-Marie et à Andrée pour l’organisation de ce séjour, que j’ai beaucoup apprécié,neige, soleil, supers paysages, bien différents de notre garrigue.
    Merci à vous tous pour votre bonne humeur et bonne ambiance. A renouveler. Amitiés. Maryse

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