Séjour dans Le Luberon

Céreste du 23 au 28 juin 2023

Guides: Jean-Michel G & René P

Ce séjour est une première, avec deux groupes de marcheurs différents, en effet traditionnellement les séjours sont organisés pour les grands marcheurs et les randonneurs (entrainés) car l’enchainement de 4 jours de randonnées est assez exigeant.
Une première, car il a fallu aussi tracer et reconnaitre deux parcours différents pour visiter les mêmes lieux et curiosités. En fait multiplier par deux les « soucis » d’organisation pour 41 marcheurs.
Le challenge a été relevé autant par les participants que les organisateurs, avec une mention amicale pour Jean-Michel qui a vu l’effectif de son groupe grossir au fil des jours.
Les récits ne décrivent, comme souvent que la beauté des paysages, la difficulté les sorties, la fatigue. Ils passent sous silence les « après rando »; les séances de récupération autour de la piscine, au sauna, sur le terrain de boule…sans oublier le  traditionnel et convivial débriefing. De même,la participation des marcheuses aux animations du centre a été particulièrement remarquée !!!

René P

Samedi 23 juin – Marche: Joucas – Les gorges de la Véroncle

Photos: Jean-Claude B- Frédéric R
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Samedi  23 juin : Joucas – Les gorges de la Véroncle

J’avais gardé en mémoire le souvenir de précédentes randonnées dans une gorge parmi les plus belles que j’ai visitées. Elle n’est pas simplement belle : elle a une histoire à nous raconter. Une histoire géologique d’abord, ensuite une histoire humaine.En effet, une dizaine de moulins à céréales ont été érigés à partir du XVIe siècle. Pendant près de quatre cents ans, les paysans y ont transporté blé et farine à dos de mulets. Les moulins sont tous tombés en ruine suite au tremblement de terre de 1909 qui aurait asséché la Véroncle, le dernier cessa de fonctionner en 1910.
Point de départ et d’arrivée de cette randonnée, Joucas mérite, à lui seul, davantage qu’une traversée furtive.
Afin de découvrir ce remarquable patrimoine, une boucle d’environ 12 kilomètres, pour un peu plus de 300 mètres de dénivelé. L’itinéraire, ici, n’a rien d’ennuyeux avec des passages aériens et glissants, des goulets étroits, l’ascension de parois rocheuses, des descentes, des montées et… on recommence ! Heureusement, le parcours est sécurisé : échelles, mains courantes, cordes, chaînes, appuis pour les pieds etc… Une belle gymnastique tout de même !
Ces passages étroits ou techniques ne nous font pas avancer très vite, mais ça nous va bien, on aime profiter de ce lieu insolite et… malgré tout bien impressionnant.
Nous faisons notre pause-déjeuner au soleil, sous une belle baume. Un peu de repos n’était pas superflu, car, un peu plus loin, le passage le plus technique se présente…(cf photos de Jean-Paul L).On le passe comme une fleur ! Même pas inquiets et pourtant, ça descend bien vite. L’ambiance est (d)étonnante. Ce n’est certes pas le Grand Canyon, mais ça reste un cadre grandiose qui nous absorbe tout cru dans le creux de ses méandres. 
Ensuite, le retour vers Joucas est plus classique. Joucas n’a peut-être pas la renommée de Gordes, dont il n’est distant que de quelques kilomètres, mais il n’en demeure pas moins un très plaisant petit village des Monts du Vaucluse. Le village se traverse par des venelles caladées et ornées avec soin . Il y a de la quiétude derrière ces façades restaurées aux couleurs chaudes de la Provence et une profusion florale qui donne l’impression d’avoir trébuché dans le cadre d’une carte postale. Joucas déborde de douceur de vivre et on y déambule avec oisiveté parmi des sculptures face au Luberon. Derrière un muret de pierre sèche, le toit et le clocher-mur de la petite église Saint-Jean-Baptiste apparaissent, dominant un horizon de vignes. Nous visitons
cette église de la fin du XVIIIe siècle  richement décorée de peintures en trompe-l’œil. On remarque des pilastres et des arcades aux superbes faux marbres, des décors angéliques muraux et des statues de saints, ainsi que douze tableaux (dont 2 du peintre provençal Delpech) et un autel en bois doré XVIIIe.

René P

Photos: Jean-PauL- Jean-Jacques K- René P
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Dimanche 24 juin – Marche: Le prieuré de Carluc

Photos: Jean-Claude B- Frédéric R
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Dimanche 24 juin: Le prieuré de Carluc

En route pour notre deuxième journée sur cette terre de Luberon que nous avons déjà envie de découvrir en profondeur. Sur la route, apres quelques km de marche, dans une montée, on découvre, comme incrustées dans le sol des coquilles Saint-Jacques. Mais non, ce ne sont pas des fossiles mais les vestiges du passage des « coquillards  » les marcheurs de St-Jacques-de-Compostelle.
Aujourd’hui, après le franchissement d’un pont roman au-dessus de la rivière Encrême, on parvient sur un large domaine peuplé de chênes verts, c’est le site du prieuré de Carluc, point d’orgue de notre journée. Une plongée de dix siècles dans la riche histoire de cette région !
Deuxième point fort du jour : la montée vers le joli village de Montjustin. Petite commune mais  grande histoire : grâce à un ami, l’écrivain Jean Giono va faire revivre ce lieu mourant en y convoquant toute une bande ce copains dont le grand photographe Henri Cartier-Bresson. On peut voir la tombe de ce dernier dans le petit cimétière où il est enterré avec sa femme. Un cimetière tout petit mais bien entretenu. Sur le chemin du retour, à l’entrée de Céreste, nous allons faire une belle rencontre, celle d’André, marcheur à ses heures qui nous indIque le seul bsitrot ouvert en ce dimanche : celui d’un ami à lui, où nous allons quelques minutes plus tard, nous attabler à 31 pour un moment très convivial. André nous dira comment il se bat pour cette commune qu’il voit malheureusement décliner depuis le Covid. Mais avec son enthousiasme, on peut garder espoir.
Cette deuxième étape nous fait déjà entrer un peu dans l’âme de ce pays de Luberon.

René L

Photos: Jean-PauL- Jean-Jacques K- René P
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Vidéo: Mireille Q

 

Lundi 25 juin- Marche: Les gorges d’Oppedette

Photos: Jean-Claude B- Frédéric R
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Lundi 25 juin: Les gorges d’Oppedettte

Au programme du matin : les gorges d’Oppedette.
Départ groupé depuis Céreste jusqu’au parking des Belvédères où René et Jean-Jacques prennent des photos de l’ensemble du groupe Rando et Marche. Puis nous avançons sur la berge gauche du Calavon sur un chemin bordé de buis. Nous avons des vues superbes sur le canyon au fond duquel coule cette « rivière de pierre ». Arrivés au pont de la Blaque, nous remontons la berge droite du torrent.
Lors de la reconnaissance, René et Jean-Michel n’avaient pas pu emprunter un certain sentier à cause de la pluie et de l’humidité, mais, aujourd’hui, Jean-Jacques, envoyé en éclaireur, (il fera donc le trajet 2 fois !) annonce que la descente par l’aven de l’Echelle est réalisable ! « parcours aérien et sportif réservé à des randonneurs expérimentés » nous annonce l’un des panneaux de mise en garde ! Tout se passe très bien : descente par l’échelle  puis cheminement le long de la falaise. Nous sommes guidés par des mains-courantes (véritable mini via ferrata).
Merci à René et Jean-Jacques de nous avoir conduits sur cet itinéraire. Ils nous pensaient capables de le faire et nous l’avons fait !
Une pause pique-nique bien méritée à l’issue de laquelle nous rejoignent les Marcheurs qui avaient un autre itinéraire. Puis nous nous rendons jusqu’à une ancienne abbaye abandonnée pour un petit parcours vers la cascade du « saut du moine » malheureusement à sec !
Une belle journée et beaux paysages ! 

Mireille Q

Photos: Jean-PauL- Jean-Jacques K- René P
Vidéo:Mireille Q

Mardi 26 juin – Marche:  Les ocres de Rustrel

Photos:  Frédéric R

 

Mardi 26 juin:  Les ocres de Rustrel

Eh ben voilà la randonnée du Colorado provençal !
J’avais tellement envie de voir cet endroit et tellement vu de très belles photos que j’étais très intriguée, cela faisait partie vraiment d’un point primordial pour moi durant cette semaine de randonnée.
Tout d’abord un petit peu d’histoire, il faut savoir que c’est une ancienne carrière d’ocre à ciel ouvert sur la commune de Rustrel qui a fonctionné jusqu’en 1992, il y reste encore quelques signes du passé tels que des rails, des tuyaux, des canalisations d’eau … Le site représente un ensemble de sables, d’argile, de fer…de latérite, on ne compte pas moins de 24 teintes de couleurs officiellement recensées qui confèrent au site ce décor époustouflant. Mais le site demeure fragile !
Nous y voilà ! Nous avons commencé la visite à l’envers en étant presque les premiers ! Cela a facilité notre progression à travers ces petits camins au milieu des pins et du thym, ces odeurs particulières de la Provence pour découvrir le « Sahara » et le Désert blanc, grâce aux balcons aménagés de magnifiques points de vue sur les étendues d’ocre comme les cheminées de fées et des cirques. Une explosion de couleurs ! des sites vertigineux et sensationnels, un monde spectaculaire et haut en couleursc est rien de le dire !
Le Colorado provençal est un tel dépaysement, pour moi comme pour beaucoup d’autres personnes, c’est vraiment un enchantement un émerveillement de découvrir ce site. 
Merci encore René pour cette merveilleuse randonnée !

Véronique H

Photos: Jean-Claude B- Frédéric R
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Vidéo:Mireille Q

Mercredi 27 juin –Marche:  Monjustin

Mercredi 27 juin:  Le Mourre Nègre

Nous étions 24 vaillants randonneurs malgré quelques appréhensions pour cette dernière journée pour gravir le point culminant du Luberon: le Mourre Nègre qui signifie le « Museau Noir », c’est à dire sommet de forme arrondi, noir pour les landes et les pins noirs situés sur ce site.
Naturellement 2 groupes se sont constitués, permettant à chacun de progresser à son rythme. René menait le groupe en tête et JJ le suivant. L’ascension est agréable, nous pouvons admirer sur la majeure partie la vallée d’APT, très vite le Mont Ventoux apparait, puis au loin les Alpes. Nous arrivons tous ensemble au sommet du Mourre Nègre avant midi, nous sommes à 1125m d’altitude, avec une vue à 360 degré (un peu perturbée par l’antenne relais). Après la pause déjeuner, nous prenons le chemin du retour. Nous ne passons pas comme prévu par le GRP du Monts de Vaucluse : René a décidé de nous ménager, nous empruntons une variante plus directe vers les voitures. C’est une longue descente sur un sentier un peu caillouteux mais bien agréable, bordé de buis et ombragé. Nous avons eu, nous les dames, quand même quelques appréhensions dans ce vallon nommé « Femme morte ».  Au bas du vallon, direction sur un site qui nous avaient fait de l’œil au début de la montée. Les aléas de fonctionnement du GPS de notre guide nous ont ajouté une virgule involontaire à notre trajet pour arriver au chateâu-fort d’Auribeau et à la chapelle Saint-Pierre. Celle-ci date du XII ème siècle, elle a été récemment restaurée mais elle est fermée, donc nous ne verrons que l’extérieur. Le chateâu-fort est plus ancien et date du XI siècle, il reste quelques murs et une partie du donjon. C’est sur ce site qu’était implanté le village d’Auribeau en 1158. Quelques centaines de mètres plus bas, nous retrouvons les voitures, tous heureux de notre performance, bien plus facile qu’on ne l’avait imaginé: environ 15km et 780m de dénivelé.

Charline K et Patricia N

Pour en savoir plus, Cliquez sur  Le  MOURRE NÈGRE

Photos: Jean-Claude B- Frédéric R
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Vidéo:Mireille Q

 

 

 

 

 

 

 

 

2 réflexions au sujet de « Séjour dans Le Luberon »

  1. Félicitations aux organisateurs pour cet excitant et magnifique programme.
    « Heureux qui comme nos randonneurs ont fait un beau voyage ».

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