Séjour Arques du 19 au 24 septembre 2024
Guide: Michel B. alias MBO
Jeudi 19 septembre: Termes
Ce jeudi 19 septembre le réveil a sonné tôt pour les 28 courageux randonneur de la MàS. Départ de termes pour un périple en double boucle. Nous avons: cheminés sur des sentiers très caillouteux et pentus, vu la cascade sans eau dans les gorges de Terminet, et sommes passés au pied du château de Termes pour enfin rejoindre la super aire de pique-nique municipale où nous attendaient des tables mises à disposition pour les groupes de randonneurs. L’espace était très convivial, et culturel (de grand panneaux d’informations traçaient la vie d’Olivier de Termes).
L’après-midi nous sommes passés près d’un rocher particulier. « Qu’est ce que vous voyez? » demande Michel; personne n’a trouvé la « fenne prenz » ou la femme enceinte.
Après une descente bienvenue et végétalisée nous sommes arrivés au point de départ. ouf! Cette première mise en jambes sportive a laissé quelques cicatrices…(rouges).
Récit: Anita
Photos Jean-Paul: Séjour Arques J1 Termes
Vendredi 20 septembre: Bugarach
Aujourd’hui, c’est une randonnée sportive «Le Pech de Bugarach» à 1230 mètres d’altitude. Je ne connaissais de Bugarach que le nom puisqu’entouré de légendes. En décembre 2012, quelques illuminés ont réussi à déplacer des centaines de journalistes et les médias du monde entier en prédisant que c’était le seul lieu où l’on pourrait survivre à la fin du monde.
Après la sortie du village, les difficultés commencent très vite. Dès que nous atteignons les sous-bois, la montée est exigeante avec des dénivelés importants et des passages escarpés. Puis c’est l’attaque du rocher auquel on s’agrippe, on y met les mains, on monte « à 4 pattes ». Au-dessous, le vide et surtout le vent souffle et risque de nous faire perdre l’équilibre. On atteint « la fenêtre », cette trouée dans la roche. Le paysage est grandiose et sauvage, à couper le souffle. J’avoue que je suis épuisée, le vent est glacial et mes doigts sont gelés. J’aperçois une partie du groupe réfugié à l’abris de bosquets pour le déjeuner tandis que les plus « sportifs » décident de redescendre par les crêtes. Je ne serai pas de la partie et me contenterai de redescendre par les dédales des rochers dans les sous-bois. La descente est longue et pénible pour les genoux.
C’est une belle randonnée mais elle se mérite.
Récit: Francette
Lieu mythique qui a inspiré de nombreuses légendes, c’est aussi le graal pour les randonneurs chevronnés.
Nous avons formé un groupe de 10 randonneurs passant par le col du Linas jusqu’au Pech, plus facile. Sac à dos bouclé et chaussures lacées, la montagne nous invite à sa découverte. L’ascension débute, le ciel gris très nuageux et le vent en rafale nous accompagne. On découvre un univers naturel d’une incroyable beauté. La difficulté est grande mais une fois au sommet, c’est tout simplement magique : attention au vent qui est au rendez-vous et nous déséquilibre.
Il est temps de la pause pique-nique qui est prise sur le plateau à l’abris du vent. Nous récupérons certaines personnes de l’autre groupe et nous redescendons jusqu’aux voitures.
On termine cette randonnée, certainement fatigués, mais tellement heureux de l’avoir réalisée ; au total 9km750 et 651 m de dénivelé.
Bravo à tous.
Récit: Béatrix
Photos Jean-Paul et Jean-Marie: Séjours Arques J2 Bugarach depuis le col de Linas
Photos JJ: Séjour Arques J2 Bugarach via la fenêtre et retour par les crêtes
Vidéo Relive by JJ: Bugarach la fenêtre et retour par les crêtes
Samedi 21 septembre: Rennes le Château
Après nos deux journées sportives, randonnée au départ de Rennes le Château «le sentier de couleurs». 14 km 532m de dénivelé. Quelle chance on commence par une descente, on traverse par un petit pont le ruisseau «couleur». Mais….il faut remonter et ce sera ainsi toute la journée : des descentes et des montées. Au passage on a pu voir un aven, une exploitation agricole avec un gentil toutou qui nous a fait la fête et accompagné, des vignes vendangées, des collines de toutes les couleurs : terre rouge, végétation vert intense, parcelles séchées par le soleil, affleurement de pierre rose. Nous contournons le bourg d’Esperaza et au milieu de la montée l’arrêt pour le repas est bienvenu et apprécié de tous surtout que le soleil était de la partie. A la suite de cette pause nous montons, montons jusqu’au château où le soleil a disparu et est remplacé par un fort vent frais. Chacun cherche un abri pour attendre la visite guidée.
Le début de la visite se déroule dans l’église où nous sommes accueillis par un diable grimaçant et inquiétant Asmodée soutenant le bénitier. La guide, très vivante, pleine d’humour et très sympathique, commence à nous raconter l’abbé Saunière né en 1852 qui a changé le destin de ce petit village. Cependant on peut observer quelques chutes de paupières dans notre groupe. Cet abbé aux ressources d’origine mystérieuse a pu restaurer l’église, construire un magnifique domaine la villa Béthanie de style Renaissance, une chapelle particulière, la tour Magdala et la tour de verre (jardin d’hiver de l’abbé). Certains pensent que sa décoration dans l’église comporte des messages secrets. Sur les vitraux des pommes bleues se projettent sur le mur opposé tous les 17 Janvier (jour d’affluence). Accusé à tord ou à raison de trafic de messes, puis impliqué dans d’autres procès. Il était royaliste et prêchait dans ce sens, d’où l’argent reçu d’une noble royaliste. Toutes ses acquisitions ont été faites au nom de sa jeune gouvernante Marie Dénardaud. Il est décédé en 1917. La visite se poursuit au presbytère transformé en musée avec ses vêtements sacerdotaux, son personnage en cire fait par le musée Grévin, le pilier d’un balustre en bois situé auprès de l’autel renfermant un message mettant en question le fondement du christianisme. Une campagne de presse a attiré de nombreux chercheurs de trésor qui ont fait des fouilles même à la dynamite pour retrouver le fameux trésor. A l’entrée du village un panneau précise que les fouilles sont interdites par un arrêté de 1965. Fin de la visite avec les extérieurs (jardin et tour de verre) sous quelques gouttes d’eau et du vent. Très belle randonnée variée et grâce à ce séjour et à Michel nous avons levé le mystère de l’abbé Saunière et de Rennes le château !!
Récit: Thérèse
Photos Jean-Paul et JJ: Séjour Arques J3 Rennes le Château
Dimanche 22 septembre: Autour d’Arques
24 randonneurs quittent le camping à 9h à pieds sous un ciel très menaçant et une température de 18 °.
Nous traversons de très belles forêts de conifères de diverses variétés puis un arboretum, mal entretenu, avec quelques séquoias géants : impressionnant!
Les montées en sous bois sont raides sur un matelas de feuilles mortes et d’aiguilles. Une descente périlleuse mettra certains à l’épreuve…
Nous déjeunons au sommet du Berco Grando à 761 m d’altitude; la vue est superbe sur Arques, son beau Château et notre camping. Nous redescendons sous une pluie fine mais maintenons le trajet autour du Château.
Ce Château Cathare du XII ème siècle, en très bon état après restauration, est propriété privée. Nous ne le visitons pas car seul le donjon se visite…
Nous visitons l’église Sainte Anne, exceptionnellement ouverte en cette journée du Patrimoine. Une dame …Belge nous guide et personnellement j’ai été très intéressé par le vieux mécanisme de l’horloge en bon état de marche dans le clocher .
Nous rentrons au camping pour le traditionnel apéritif collectif précédé du brief de Michel .
Encore une très belle journée : 16km, 610 m de dénivelé positif.
Récit: Christian
Photos JJ et Jean-Paul: Séjour Arques J4 Autour d’Arques
Lundi 23 septembre: Sougraigne
La météo est annoncée comme favorable, c’est la journée ou sport et culture sont mixés. Nous partons de SOUGRAIGNE par une montée agréable et régulière dans les bois. En cours d’ascension, nous sommes rafraîchis par une averse un peu inattendue qui va nous contraindre à pique-niquer dans un grand bâtiment en cours de rénovation. Dommage pour nous, seul le toit a été refait, mais nous sommes protégés. Ce bâtiment aura un certain charme malgré tout, quelques personnes, principalement des hommes ayant vus en fin de repas, selon leurs dires, plusieurs lunes s’approcher d’une fenêtre… (apéro un peu fort ??). Bref, le soleil est de retour, nous montons jusqu’à la source salée, d’où nait la rivière la Sals. Un membre bénévole de l’association Salicorne nous rejoint pour nous expliquer ce phénomène géologique incroyable : Il y a plusieurs millions d’années, la mer recouvrait ce secteur. Puis l’alternance de périodes d’effondrements, de soulèvements, de périodes chaudes ont conduit l’évaporation des lagunes salées plus ou moins profondes et ainsi à une accumulation importante du sel (couches de sel gemme dans les roches sédimentaires). La formation des Pyrénées par la collision entre les plaques tectoniques ibérique et européenne a fait remonter ses couches. L’infiltration de l’eau en sous-sol a donné naissance à cette source dont la particularité est de que sa concentration varie de 7g à 60g/l d’eau selon les périodes de l’année et les événements météorologiques. Le sel étant précieux pour la conservation des aliments, cette source a été exploitée légalement mais bien sûr aussi par la contrebande en réaction à la gabelle, d’où la nécessité de surveillance par les Gabelous et la construction d’un corps de garde au XVIIe siècle… la fameuse bâtisse de notre pique-nique ! Nous sommes ensuite montés avec notre guide local voir les traces d’emplacements de quelques charbonnières (exploitées par des italiens jusqu’à la dernière guerre) et d’un ancien site d’extraction de jais (dépôts de plantes qui se sont lentement fossilisés : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jais). Ce jais (ou jayet) était utilisé en joaillerie, ce qui a « excité l’appétit » de quelques éléments de notre groupe qui en ont extrait quelques minuscules fragments dans les rejets de terre de l’ancienne mine. Nous avons terminé cette randonnée culturelle par la visite de fours verriers qui ont fonctionnés de 1650 à 1765. Leur présence sur ce site s’explique en raison de la forêt (l’énergie) et du grès dont on extrayait le sable. Les souffleurs de verre confectionnaient des bouteilles, bonbonnes et flacons pour un usage domestique. Toute cette activité avec le sel, le charbon, le verre, a apporté à une époque maintenant révolue, de la richesse à ce secteur. Bravo à l’association Salicorne qui, avec peu de moyens mais beaucoup d’énergie, cherche à valoriser ce site chargé d’histoire. Vous pouvez découvrir leurs actions ici : https://www.eau-salee-sougraigne.fr/index.php
Après avoir pris congé de notre guide local, la randonnée à repris son cours, heureusement très majoritairement en descente, durant laquelle nous avons pu admirer le Pech de Bugarach bien ensoleillé.
Encore une très belle journée avec 630m de dénivelé et environ 17 km.
Récit: Charline et JJ.
Photos Jean-Paul et JJ: Séjour Arques J5 Sougraigne
Mardi 24 septembre: Surprise….
La surprise aura été conservée jusqu’au dernier moment…. Pas de randonnée pour cette sixième journée. Michel nous a emmené à Villerouge-Termenès où nous avons visité le château des archevêques de Narbonne. Puis nous avons partagé dans la rôtisserie médiévale du château un excellent repas en tenue d’époque.
Quelques mots: Jean-Marie
Photos JJ et Jean-Paul: Séjour Arques J6 Surprise
4 réflexions au sujet de « Séjour dans les Corbières Occidentales »
Si vous avez aimé la surprise de Michel à la rôtisserie médiévale du château de Villerouge-Termenès, je vous invite à visionner et écouter la vidéo suivante qui nous met bien dans l’ambiance du Moyen Âge :
https://www.youtube.com/watch?v=IVSWLh_i_bs
C’est le groupe Ensemble Obsidienne qui en est l’auteur : https://www.obsidienne.fr/
Ils étaient venus à Gignac fin 2022 et nous avions beaucoup apprécié
Jean-Paul
Bravo Michel pour ce beau séjour. Néanmoins pour les souffrances que tu as fait endurer, tu as bien mérité le carcan du château des Archevêques de Narbonne.
Félicitations aux photographes. Lumières et contrastes. Du peps.
Le Jeudi 19 septembre: 298 marcheurs ça fait beaucoup de monde sur le sentier!
C’est corrigé merci